Créer un portfolio, ce n’est pas seulement aligner ses meilleurs projets joliment présentés. C’est bien plus stratégique et personnel que ce que la majorité des articles sur “comment bien faire son portfolio” veulent faire croire.
Pour sortir du lot, il faut dépasser les conseils classiques et construire un portfolio qui raconte une histoire, défend des choix et montre votre personnalité.
Pourquoi la plupart des portfolios se ressemblent
(et pourquoi c’est un problème)
La grande majorité des portfolios aujourd’hui suivent le même schéma :
- des projets alignés,
- une mise en page soignée
- des catégories métiers bien rangées.
Pourtant, ce format tue l’identité. Le vrai enjeu est de construire un portfolio qui dévoile votre manière de penser, vos engagements et votre façon de réagir aux situations.
Plutôt que de ne montrer que des projets réussis, il est plus pertinent d’intégrer des projets personnels, des travaux inachevés ou même des projets refusés, en expliquant POURQUOI. Ce type de contenu montre une vraie prise de position et une réflexion stratégique, des éléments bien plus valorisés aujourd’hui que des réalisations purement esthétiques.
Aller au-delà du résultat final
L’un des secrets souvent négligés quand on se demande « comment bien faire son portfolio », c’est de ne pas se limiter au rendu final.
Présentez votre démarche. Exposez le contexte, les contraintes et les solutions envisagées.
C’est ce storytelling qui permet à celui qui consulte votre book de comprendre « votre intelligence de situation et votre processus créatif/opérationnel ».
Même un projet raté mérite parfois sa place. À condition d’en tirer une analyse honnête et constructive. Cette transparence renforce la crédibilité et prouve que vous êtes capable de prendre du recul sur votre travail, une qualité bien trop rare et pourtant très recherchée dans tous les domaines professionnels.


Organiser son portfolio par intention
Autre astuce peu utilisée : ne classez pas vos projets par type de support ou par date, mais par intention ou impact.
Proposez des sections du type :
- Projets où j’ai pris le plus de risques
- Projets à fort impact social
- Projets aux dead lines records


Faire relire son portfolio à quelqu’un hors de son secteur
Un conseil rare mais efficace : faites relire votre portfolio par quelqu’un qui n’est pas du tout dans votre domaine.
L’objectif ?
Vérifier que vos projets, vos intentions et votre histoire restent lisibles et captivants pour n’importe qui.
Si une personne extérieure comprend ce que vous avez voulu transmettre et trouve ça intéressant, c’est que le book est clair et accessible, ce qui est essentiel même dans un contexte professionnel (surtout dans des domaines comme la publicité).
Ne pas oublier la section sur les envies futures
Trop de portfolios s’arrêtent à un historique de projets passés. Or, ce qui intéresse un employeur ou un client, c’est aussi où vous souhaitez aller demain.
Pensez à intégrer une section sur vos centres d’intérêt, vos expérimentations ou les collaborations qui vous font rêver.
Cette projection vers l’avenir valorise un profil et peut déclencher des opportunités.

Les petits projets décalés
Enfin, ne sous-estimez jamais la valeur de vos projets les plus anecdotiques. Des petits projets personnels, fait parfois sur un coup de tête… Ils racontent des choses précieuses sur votre curiosité, votre audace et votre capacité à vous lancer sans contrainte. Ils humanisent votre portfolio et marquent les esprits bien plus qu’une énième commande client.

En résumé, bien faire son portfolio, c’est accepter qu’il soit imparfait, vivant et personnel. Plus qu’une vitrine, c’est un manifeste. N’ayez pas peur d’y intégrer des doutes, des refus et des envies non réalisées. C’est ce qui transforme un portfolio technique en un récit sincère et unique, capable de faire la différence dans un entretien ou une prise de contact.
Si tu veux des conseils pour t’aider sur ta recherche d’emploi, n’hésite pas à lire l’article sur la candidature spontanée !