Le financement de l’apprentissage évolue en France ! Dès juillet 2025, une réforme importante vient modifier le soutien pour les employeurs, les centres de formation et les apprentis. Pourquoi ce changement ? Quelles sont les différences avec le système actuel ? On vous explique t
Pourquoi la réforme du financement de l’apprentissage en 2025 ?
Depuis plusieurs années, l’apprentissage connaît un grand succès. Pour accompagner cette dynamique tout en assurant l’équilibre financier du dispositif, le gouvernement met en place une réforme visant à :
– Rendre le système plus juste et équitable selon le mode de formation
– Donner plus de pouvoir aux branches professionnelles
– Pérenniser le financement en ajustant certaines dépenses
Les principales mesures de la réforme du financement de l’apprentissage
1. Participation obligatoire des employeurs
Dès juillet 2025, les employeurs devront verser 750 € pour chaque contrat d’apprentissage préparant à un diplôme de niveau Bac+3 et plus. Une nouveauté destinée à faire contribuer davantage les entreprises qui bénéficient de formations supérieures.
2. Financement réduit pour les formations à distance
Avec l’essor de l’apprentissage à distance, le gouvernement a décidé de limiter les financements dans ce cas. Si une formation est réalisée à plus de 80 % à distance, le montant financé sera réduit de 20 %.
3. Proratisation journalière des financements
Le financement des formations sera désormais calculé en fonction du nombre de jours réellement travaillés par l’apprenti. Cette mesure vise à rendre le système plus juste et adapté aux réalités des contrats (ruptures, reports…).
4. Mise en place de plafonds de financement
À partir de juillet 2025, le financement des formations Bac+3 et plus sera plafonné à 12 000 € par contrat. Cette règle sera étendue aux Bac+2 à partir de la rentrée 2026.
L’objectif : mieux contrôler les dépenses publiques et éviter les dérives.
5. Rôle renforcé des branches professionnelles
Les branches professionnelles auront un rôle stratégique dans l’ajustement des niveaux de prise en charge des formations. Elles pourront ainsi prioriser les filières et métiers les plus porteurs en fonction des besoins du marché.
Comparaison avec le système actuel
Avant la réforme :
– Pas de participation obligatoire spécifique des employeurs pour les Bac+3 et plus
– Financement des formations à distance similaire au présentiel
– Montant de financement souvent fixe, indépendamment du nombre de jours travaillés
– Pas de plafond de financement national strict par niveau de diplôme
– Rôle limité des branches professionnelles
Après la réforme :
– 750 € à la charge de l’employeur pour les Bac+3 et plus
– Baisse de 20 % de financement pour les formations majoritairement à distance
– Financement ajusté en fonction des jours travaillés
– Plafond de 12 000 € pour les Bac+3 et plus (et Bac+2 en 2026)
– Branches professionnelles plus décisionnaires dans les financements
Quand la réforme de l’apprentissage entre-t-elle en vigueur ?
Juillet 2025 : premières mesures appliquées
Rentrée 2026 : extension du plafonnement aux Bac+2
Cette réforme du financement de l’apprentissage marque un tournant pour les employeurs, les CFA et les apprentis. Le gouvernement souhaite garantir la pérennité du dispositif tout en valorisant les métiers en tension.
